Bordeaux, le 4 décembre 1998

Chères et chers camarades,

Dois-je me rassurer en ce vendredi 4 décembre de ne point avoir reçu de rappel à l'ordre de notre chère Carole (je n'irai pas jusqu'à lui écrire une page remplie de caractères noirs sur fond blanc)? Ai-je perdu trop de temps à traquer les inexactitudes dans les lettres de mes camarades (Olivier C. permute ainsi les lettres de son ministère, Arnaud incrémente le nombre des marches de Lozère pour augmenter notre émotion), ai-je pris une liberté comme me le conseillait le Syndicat ou bien, ai-je enfin réussi à me concentrer sur la mission qui m'avait été confiée ici? À trois semaines des fêtes de Noël qui sonnent le glas du stage, mes visites ne se sont pas interrompues. J'ai du mal à comprendre comment certains, à Cluny, estimaient que quinze jours leur avaient suffi à voir tous les services. Évidemment mon travail au service des grands travaux a progressé d'autant plus lentement qu'intensive a été mon immersion au sein de l'Équipement.

Hier lundi, puisque je reprends mon clavier seulement mardi, j'ai assisté à une présentation de la base de données topographiques bd topo® de l'IGN faite à La Défense où sont situées la plupart des directions de notre ministère, le ministre préférant, lui, la vie parisienne. M. Kulinicz, que Bruno connaît sans doute, a expliqué comment en croisant cette base de données avec les niveaux de crue, il était possible de calculer le nombre de bâtiments touchés par une inondation et d'établir le plan de prévention des risques de la vallée de l'Orne. Un subdivisionnaire s'en est également servi pour étudier le tracé d'une déviation à travers des zones assez denses. Le métier de dessinateur intégrera donc de plus en plus de compétences numériques tandis que les concertations avec les élus s'en trouveront simplifiées, enfin espérons-le!

Passez d'excellentes fêtes de fin d'année et à bientôt, bonne année 1999, amicalement,